Mardi 12 Janvier 2016 14h. J’ai rendez-vous avec l’une des personnes les plus influentes du Languedoc-Roussillon, Monsieur Florian Mantione.
Flashback oblige, je me rappelle notre première rencontre, au siège du Florian Mantione Institut, un grand moment ! Je sors de l’ascenceur, 3ème étage à droite. Je sonne et j’entre. Il faut savoir qu’en ouvrant cette porte, vous ne pénétrez pas nulle part, bien au contraire. Et c’est le tapis qui vous le dit. Au-delà d’être énorme pour un 3ème étage (soyez sûrs d’avoir les pieds propres ndlr), 3 lettres sont gravées en rouge vif et en majuscules gigantesques : « FMI ». Bon Ok, soit ils sont complètement mégalo ici, soit Florian Mantione est une couverture pour DSK ! Car je ne sais pas pour vous, mais dans mon esprit FMI = DSK, c’est comme ça. Résultat, j’ose à peine mettre les pieds dessus. Et puis de toute façon, mes chaussures sont propres.
Je me dirige vers une dame. Ouf, elle est très aimable et en plus elle parle français. Me voilà rassurée ! Peine perdue, elle m’envoie en salle d’attente et là… je découvre le visage du mastodonte du FMI, affichée en une d’un tas de livres en vitrine, le dénommé… DSK, heu non, Florian Mantione ! Mince alors, ils se ressemblent quand même. Avouons-le, à ce moment-là, je ne sais même plus ce que je fais là… Bon bref, passons. Ah si, besoin de conseils en RH. Au sein d’une pile de magazines, je tombe sur la revue de presse du FMI. Ok je tente, j’aime lire tout ce qui me passe sous la main. Hé bien, on parle drôlement beaucoup d’eux. Bien sûr, suis-je bête, nous sommes au FMI. Mince, j’aurais dû mettre des escarpins ! Et en plus, il écrit des articles, des éditos etc… Allez, j’en choisis un au hasard, il se nomme « Profession : gynécologue d’entreprise »
Mon Dieu, sortez-moi de là, je n’ai pas pêché…. ! Je me cache les yeux, je me pince et je me lance sur la première ligne : « J’aide les entreprises à accoucher », il raconte qu’il aide les entreprises à accoucher d’un bébé, pardon un candidat ! C’est la 4ème dimension, ou je n’y connais rien en RH !
Il arrive. Je sursaute, le salue et le suit dans son bureau. Oh mais il a l’air gentil en fait… et normal ! ouf !
Cette fois, je viens pour mon blog, parce que j’ai envie de faire un article différent sur lui, et puis je le connais bien maintenant, le tapis ne me fait (presque) plus d’effet !
Alors, j’ai envie de poser toutes les questions qu’on ne trouve pas dans les autres interviews, d’aller plus loin, parce que parler du fait qu’il est à la tête d’un grand cabinet de recrutement dont il a laissé les rênes à ses gendres, on est déjà tous au courant !
Révélations…
Je lui demande alors ce qu’il fait là ! Il sourit alors j’enchaîne « et bien oui, tu pourrais être à la retraite, les doigts de pieds en éventail », il m’explique alors qu’il est pensionné, passionné mais non pas retraité ! Que bien qu’il ait transmis la gestion du cabinet et qu’il ne s’occupe plus de tout ce qui est opérationnel, il participe toujours en faisant du consulting, de la formation en management et surtout il écrit. C’est d’ailleurs l’objet de l’événement du 26 Janvier, qui en plus des vœux du cabinet, permettra à Florian de dédicacer son dernier ouvrage « Le management épiphyte ». Ne cherchez pas, cela n’existe pas, Florian l’a transposé en 2015, à partir des plantes.
Explication. Les plantes épiphytes sont des plantes qui poussent en se servant d’autres plantes comme support. Il ne s’agit donc pas de plantes parasites car elles ne prélèvent rien au détriment de leur hôte (merci Wikipedia). Autrement dit, le management épiphyte est un management qui s’adapte aux autres, à l’entourage de travail, ses collaborateurs, pour les faire grandir sans en avoir peur, car selon lui c’est en faisant grandir ses collaborateurs qu’on grandit soi-même.
« C’est tout le mal Franco-Français », me dit-il, « les managers sont très frileux, ont peur que d’autres puissent être meilleurs qu’eux et en cela ils bloquent le processus d’évolution et d’amélioration ». Florian tente, de par son métier, de lutter contre la psychorigidité des ressources humaines qui veulent des candidats trop moulés, correspondant au secteur…
Expert en relations publiques, il a de nombreuses occupations qui l’amusent, avoue-t-il lui-même, puisqu’il est, entre autres, membre du Conseil d’Administration du MEDEF Montpellier, de la Faculté d’Administration et de gestion, de la médecine du travail Ametra et membre de très nombreuses associations…
Dans la majeure partie des interviews, on retrouve que Florian est passionné par les autres, qu’en travaillant ensemble, on est plus fort. Une question me titille alors, pourquoi cette volonté de travailler en licence de marque, plutôt que d’embaucher ? Il m’explique que cela correspond mieux à son tempérament, à sa propre vocation de patron et qu’avec la licence de marque, les consultants ont leur indépendance et sa volonté est de les aider à réussir dans leur propre autonomie.
Des projets ? Florian souhaite continuer à écrire, il travaille même sur des idées de romans ! Des histoires, qui, tout en côtoyant le monde de l’entreprise, conteront la vie quotidienne des protagonistes. Entre temps, il a tout de même interviewé Napoléon (via l’historien Français Alain Pigeard), un face à face avec l’histoire permettant de retracer ce qu’étaient les techniques de recrutement et de management à l’époque. RH un jour, RH toujours !
La politique ? Il aurait aimé, pourquoi pas. Mais non, trop de coups durs. Et surtout, ils ne viennent pas de vos éventuels ennemis, détracteurs, adversaires ou jaloux, mais de vos alliés. Et puis, comme il le précise, lorsqu’on est bien dans sa vie, dans son couple, dans son travail, on n’a franchement pas besoin d’aller en politique. C’est dit.
Une dernière information croustillante ? Florian fait partie des 3 Montpelliérains de la promotion 2016 de la légion d’honneur ! Sa préoccupation actuelle : choisir qui va lui remettre. Il a quelques idées, mais suspense pour le moment. Affaire à suivre !